Thanatos Sombrelune

Description physique : Thanatos est un jeune homme de taille moyenne à la peau claire et de bonne carrure. Athlétique, il a les yeux gris-bleus, porte de longs cheveux noirs et une barbe-bouc carrée accompagnée d'une barbe de trois jours, encadrant une dentition parfaite et immaculée. Souvent habillé sobrement, il porte des habits principalement noirs, ainsi qu'un grand manteau à capuche dans lequel il se dissimule et cache souvent son visage. Son corps est parcouru de cicatrices éparses. Il porte également des marques sur les poignets et les chevilles.
Caractère :
D'un caractère grave, il parle rarement. C'est quelqu'un de retiré, calme et introverti, qui peut sembler froid au premier abords à cause de la gravité qu'il dégage, et qui peut facilement passer pour rabat joie. Sa situation l'amène à se comporter parfois d'une manière qui pourrait paraître immorale. Se montrant très exigeant avec lui-même, il peut être parfois très dur avec les autres, mais jamais injuste. Son caractère austère le condamne à manquer d'humour et à pratiquer lui même un humour pince-sans-rire pouvant passer pour des reproches.
Il préfère éviter les conflits, préférant user de ruses ou de discrétion pour échapper aux ennuis, mais n'a pas peur de se battre s'il y est contraint.
Il fume souvent, pratique le sabre, et l'une de ses passions est l'herboristerie et l'apothicairerie, avec lesquelles il cultive et prépare les plantes qu'il fume.

Histoire :
Il s'était réveillé nu, dans une ruelle. Odeur de pourriture, de produits chimiques, de béton mouillé et de crasse ambiante. Il s'était levé, ses yeux brulés par le soleil, il avait eu le bizarre réflexe de se tâter le corps avant de se lever. Un bruit. Au bout d'une mèche, attachée, une clochette. Dessus, une inscription; une adresse. Black-Out total quant à la nuit précédente.
Ni même tout ce qui précédait.
C'était à deux pas d'ici, dans la zone industrielle, à courte distance des usines en ruines et peu avant le cimetière. Une sorte de petite tour, un bâtiment de forme bizarroïde, octogonale, avec du lierre qui courait partout, loin de la civilisation. Un endroit tranquille et retiré; d'autres auraient dits sordides.
Il ne fût même pas surpris que la porte soit ouverte. Dedans, un intérieur blanc, assez propre, avec une décoration quasi inexistante. En haut, l'étage était constitué d'un ensemble de pièces, avec ce qui s’apparentait vaguement à une chambre. Un lit, de confort très spartiate, avec un bureau en métal et diverses affaires. Il en profita pour s'habiller. Il continua dans les pièces suivantes, toutes plus ou moins vides et inutiles, les murs recouverts de bibliothèques en métal, relativement inoccupées, avec des livre et des notes gribouillées, posés à la va-vite. Il finit par déboucher sur un escalier, qui descendait à un sous-sol. Il descendit, sans prendre le temps d'allumer la lumière, car l'obscurité semblait ne pas l'incommoder. Descendant le vestibule, il pris la porte de gauche: celle-ci débouchait sur une salle vide, éclairée dans les coins par de puissants spots, dont le sol était tapissé de tatamis. Sur le mur trônait, sur un ratelier, un katana et un wakizashi de belle-facture. Ainsi donc, il pratiquait l'aïkido ou le iaido, en solitaire. Puis, une autre pièce, avec ne lourde porte en acier; il rentra. C'était une sorte de débarras; de l'intérieur, de nombreux verrous étaient là pour fermer la porte, ainsi qu'une barre,destinée à bloquer la porte, à l'aide d'un verrou sophistiqué. Au sol, une trappe, lourde, fermée par une vanne. Il l'ouvrit.
Dedans, il y avait juste des entraves. Des chaines attachées à une dalle de béton, avec des fers autours. Sordide.
Il décida de remonter, et trouva une échelle qui aboutissait au deuxième étage. C'était une seule et unique pièce, une serre en fait, avec des plantes en pot, soigneusement étiquetées. Au fond de la pièce, une armoire avec du matériel de botanique et d'herboristerie, ainsi qu'un coffre contenant de nombreuses plantes séchées dans des sachets. Sur le bureau, un objet, le seul mis à part les sabres qui lui fit un véritable effet de connaissance. Une sorte de kit de fumeur, pipes, porte-cigarettes, fumoirs, chicha, ainsi que des préparations de feuilles. Il esquissa un sourire. A côté, une petite pile de livres de botanique et occultes, des livres sur l'alchimie, la magie noire, les bestiaires fantastiques. Un en particulier, attira son attention: un beau livre relié, de grande qualité, un recueil de poèmes de Willima Blake. Il l'ouvrit. Sur la première page était écrit:
"Propriété de Thanatos Sombrelune". Ainsi c'était son nom.
Il prit une cigarette roulée sur le bureau, l'alluma, puis inspira une longue bouffée parfumée, et, pensif, il plongea son regard par la fenêtre, loin vers l'horizon.